BREVE RENCONTRE ... !
Voici ce que l’on peut dire à chaud de cette rencontre avec
le Préfet, ce Jeudi 6 mai.à 18h
Pas mal de monde près du centre technique : des élus locaux encravatés, tétanisés par l’enjeu de cette inauguration, inquiets aussi, sans doute, de la bonne tenue de ce début de soirée. Beaucoup d’écharpes blanches, signe de ralliement des citoyens cyprianais mécontents, très mécontents même mais responsables et graves. D’autres élus, d’opposition cyprianaise, à l’aise en ce pays de larges connaissances. Un préfet enfin, en tenue adéquate… pour une visite paysanne.
Daudet aurait dit : « pour une visite au champ ».
Pas très gentil pour nous tous…Question de forme, mais nous nous sommes sentis…négligés car nous rêvions secrètement d’uniforme… Ce fut le seul point unanimement regretté par les assistants et en fait, la seule fausse note si l’on excepte les forces de l’ordre qui, discrètes à 18h, n’eurent de cesse de croître et de multiplier au fil du temps. Excessif !
Nous avons approché le Préfet l’air dégagé et pacifique pour bien marquer notre respect de la fonction avant de lui présenter nos « suppliques ».
Voici donc approximativement ce que nous avons dit au Préfet venu en terre d’Alenya :
Nous sommes des élus de Saint-Cyprien et, à ce titre, invités officiellement à cette inauguration.
Elus d’opposition -- ou en opposition -- avec la majorité municipale de notre commune, nous vous avons adressé ces derniers mois un ensemble de courriers qui sont, jusqu’à ce jour, restés majoritairement sans réponse. Certains de ces courriers concernent également Sud Roussillon. Ils sont autant d’appels à votre autorité pour vérifier et recadrer des décisions, des procédures et des comportements qui nous apparaissent irréguliers voire condamnables.
Pour ces mêmes raisons, nous avons également sollicité à de multiples reprises, par courrier et téléphoniquement auprès de vos services, un entretien que vous ne nous avez pas accordé pour l’instant.
Parce que nous considérons que notre responsabilité est engagée auprès de nos électeurs, nous leur devons transparence et efficacité. C’est pourquoi, sous leur regard puisque vous nous faites l’honneur de venir "sur nos terres", nous vous remettons aujourd’hui, en mains propres, les copies de l’ensemble de ces courriers tout en réitérant notre demande d’entretien.
Nous vous assurons, M. le Préfet, de notre entier dévouement à notre ville et à notre communauté de communes. Nous vous assurons aussi de notre détermination à rester vigilants.
Voici approximativement ce qu’il nous a répondu :
J’ai fait réponse à quelques uns de vos courriers.
De toutes façons, je n’ai pas à vous rendre compte de mes décisions, ni même à accuser réception de vos envois dont le traitement reste à mon entière appréciation..
Si vous n’êtes pas satisfaits, il vous reste la solution du tribunal administratif ce qui d’ailleurs ne m’empêche pas d’agir.
Voici approximativement ce que nous avons glissé dans les interstices de « l’échange »:
Non, nous ne sommes pas satisfaits !
Non, si vous intervenez comme vous le dites, nous n’avons observé quant à nous aucun changement !
Non, il ne nous apparaît pas que le contrôle de légalité soit correctement effectué.
Non, nous n’avons pas l’intention d’accepter, par un silence qui serait forcément complice, des agissements que nous réprouvons.
CONCLUSION 1: un véritable échange avec un homme de dialogue !
CONCLUSION 2: la solution de nos problèmes ne passera pas par lui. Pour l’instant.
CONCLUSION 3: la parole est au citoyen et contribuable, ce qui, après tout, est légitime.
CONCLUSION 4 : nous, élus d’opposition, continuerons à dire ce que nous voyons et à dénoncer ce que nous réprouvons. Sans langue de bois et par conviction !
PS. Nous ne commenterons pas les discours laborieux et convenus qui ont suivi la cérémonie du ruban. Par esprit d’apaisement…