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17 décembre 2010 5 17 /12 /décembre /2010 09:00

 

Mesdames et Messieurs,

 

Nous avons tenu ensemble, en amont de ce Conseil Municipal, le jeudi 9 décembre,une réunion dite de travail autour d’un document élaboré par Stratorial finances (agence de Montpellier), document intitulé « analyse financière prospective » de la ville de Saint-Cyprien.

 

Cette réunion voulait apparemment s’inscrire dans une opération d’ouverture à laquelle nous pourrions être sensibles. Après une année perdue pour notre ville, à cause de dysfonctionnements démocratiques, à cause d’informations non partagées, de commissions mal ou pas réunies, de décisions aux mobiles peu clairs, de dossiers mal présentés, de débats avortés, d’applications formelles et mesquines des règles de fonctionnement, sans ouverture d’esprit, ce premier pas vers la normalisation se devait d’être salué.

 

Nous l’avons fait.

 

Nous l’avons fait, sauf que…

 

Sauf qu’il est vite apparu des couacs dans cette opération de séduction :

 

En effet, nous pouvons légitimement crier au scandale de ne pas avoir été destinataires en temps et en heure de cette analyse, payée sur nos impôts, datée de juin 2010 et donc entre vos mains depuis au moins 6 mois. Certes, nous vous l’avons dit, mais je le répète, ce document, dont vous semblez avoir fait votre bible, ne nous apprend pas grand-chose dans sa partie « analyse financière ». Mais sa communication ô combien tardive, à l’ensemble des conseillers, en dit long sur le type de gouvernance que vous avez instaurée et que nous dénonçons.

 

Que dire à présent de la partie « prospective » ? Et bien que ce document est établi à partir de choix ou d’options tout à fait contestables. Choix et options, qui découlent visiblement de décisions déjà prises , non pas en concertation raisonnée, au nom d’une politique de ville globale et réellement prospective, mais au nom de critères politiciens ou subjectifs  qui fragmentent les décisions au coup par coup sans dessein d’ensemble visible.

 

Les conclusions de ce document sont forcément induites par ces choix ou options et nous amènent donc directement et quasiment automatiquement à ce que vous voulez entériner, c’est-à-dire la vente de biens patrimoniaux pour trouver des recettes exceptionnelles.

 

On ne discute pas collectivement de ces choix, mais nous sommes invités à constater et à entériner leur impact et leurs conséquences ! L’endettement de la commune, qui est incontestable, a bon dos et masquera une politique de facilités,… bien évidemment supposée payante électoralement parlant.

 

On verra bien après nous, n’est-ce pas, et demain sera un autre jour… ?

 

Dans ces conditions, la démarche d’ouverture pourrait s’interpréter comme une opération poudre aux yeux, une manipulation pour rassurer peut-être et calmer ceux qui, parmi vos partisans et jusque dans votre majorité au conseil, ont du mal à supporter la pression et le regard de leurs concitoyens, inquiets qu’ils sont de la tournure aventureuse que prend, sous leur entière et unique responsabilité, la conduite des affaires de la ville !

 

Cette couleuvre est un peu grosse et nous ne l’avalerons pas sans preuves de votre bonne foi.

 

Quelles peuvent être ces preuves ?

 

D’abord, revenir calmement sur certaines décisions, prises ou en instance d’être prises, pour les mieux étudier contradictoirement. Cette première condition, vous y avez déjà répondu par la négative, M.Del Poso. Mauvais point.

 

Ensuite, activer le travail des commissions comme promis depuis longtemps : nul ne contestera que celles qui viennent de se tenir ces jours-ci ou qui se sont tenues naguère ne remplissaient aucune des conditions nécessaires à un travail contradictoire et démocratique.

 

En fait, vous nous proposez pour l’instant, en guise de participation, de nous associer à des décisions déjà prises au nom d’un réalisme de gestion dont vous détenez sans partage les clés ; au nom également de l’urgence, argument dont vous vous êtes déjà servi plusieurs fois pour couper court à nos demandes de ré-examen des dossiers. Marché de dupes. Autre mauvais point.

 

N’en déplaise à ceux qui, au sein de ce conseil, rêvent d’unanimisme béat, ou, plus grave, font mine de croire en des fraternités candides, nous continuerons quant à nous notre travail d’opposants avec une vigilance et une exigence accrues car, ce faisant, nous avons le sentiment de répondre réellement à l’attente de nos concitoyens et aux intérêts de notre ville.

 

Mesdames et Messieurs,

 

Il n’y a pire aveugle que celui qui ne veut pas voir dit-on ; pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.

 

Convenez avec nous que nos mises en garde auront été nombreuses !

 

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Published by Marie-Pierre Sadourny-Gomez