Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
21 avril 2011 4 21 /04 /avril /2011 06:31

Ordre-du-jour-du-CM-du-21-avril-2011.jpg

Partager cet article
Repost0
Published by Marie-Pierre Sadourny-Gomez
16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 19:51

 



 


Cyprianaises, Cyprianais, vous venez de recevoir le numéro d’avril du journal municipal  « Saint-CYP  info ». Dans ce numéro, exclusivement consacré à la présentation des délégués de quartiers, aucun espace d’expression n’a été attribué aux  groupes d’opposition, comme de droit dans toute démocratie, contrairement aux usages et au règlement intérieur du Conseil Municipal. Cet « oubli » nous pousse à une réaction à la fois publique et personnalisée. Publique, puisque nous  faisons parvenir notre avis sur la question à tous nos concitoyens. Personnalisée, car nous adressons aussi le courrier ci-dessous à chacun et chacune des délégué(e)s de quartiers, en guise de mise au point et de mise en garde. 

 Nous vous proposons de prendre connaissance de cette lettre ouverte et de vous impliquer sans modération dans ce supposé nouvel espace démocratique, sans a priori excessif  mais avec une grande  exigence d’honnêteté intellectuelle,  de clarté et de transparence.   


On peut en effet se débarrasser d’élus encombrants, on ne peut sans tyrannie contraindre durablement toute une population.  A elle de jouer désormais !         

                                                 

                                                                     Groupe Sadourny

 

 


                    

 

                             Lettre ouverte aux            

 délégués de quartiers

 

 

 

 

 

Madame, Monsieur,


Vous voilà donc publiquement intronisé(e) «  délégué(e) de quartier » et investi(e) de missions officielles précises. Nous vous en faisons compliment car nous supposons que c’est avec résolution et détermination que vous allez vous consacrer à cette tâche. D’autres volontaires n’ont pas eu l’honneur d’être retenus, sans en connaître la raison d’ailleurs, ce qui confère au choix « subjectif » qui vous a désigné(e) une plus grande  signification et une plus grande responsabilité…


Nous avons lu avec attention les missions qui vous seront confiées. Elles relèvent toutes d’un fonctionnement  démocratique novateur…à Saint-Cyprien, fonctionnement que nous appelons de nos vœux même si la procédure retenue pour votre désignation n’a rien de démocratique, si l’annonce qui en a été faite est dans la lignée des communications démagogiques habituelles et si le rôle des élus s’en trouve exclu ou anormalement diminué.     Vous serez donc non seulement chargé(e) de recueillir les doléances et les avis des habitants de votre quartier sur leur environnement immédiat, mais vous participerez aussi à l’information de la population sur la gestion des projets de la municipalité.

Mission délicate pour laquelle sans nul doute  vous serez toutes et tous interpellés pour des demandes d’explications ou de justification.


Nous avons quant à nous, au sein du conseil municipal, le plus grand mal à faire prévaloir le droit et à exposer des approches ou des opinions différentes de celles de la majorité en place ; et  lorsque nous y réussissons, aucune suite n’est donnée à nos suggestions. Nul débat n’est organisé pour tenter de rapprocher les points de vue. La démocratie municipale a été délibérément mise en panne ! C’est dire que vous aurez à connaître les différents dossiers sur lesquels vous risquez d’être vous-même questionné(e) car les attentes et les interrogations sont nombreuses après les débuts plus que chaotiques de l’équipe actuelle. Pour cela, nous, conseillers municipaux  d’opposition, nous nous tenons à votre disposition. Il serait en effet très préjudiciable à votre crédibilité  de vous approprier le discours officiel sans connaître les arguments de simple bon sens qui peuvent lui être opposables.   Le risque serait grand pour vous de ne fonctionner que comme un simple relais d’opinion acquis à  la politique « officielle ». Vous seriez  assimilé(e)  de façon très voyante et durable à l’équipe en place dont nous pensons  que les dérives sont dangereuses pour les intérêts collectifs de notre ville. Il vous appartient donc a minima de vous intéresser aux différentes opinions dont l’écoute et le respect sont le fondement même de la démocratie.  En ce domaine, vous n’aurez aucun mal à faire mieux  que l’actuelle majorité qui préside sans partage aux destinées de notre ville.     

    

  Sans forcément rejoindre nos inquiétudes et nos certitudes, vous devez donner l’exemple d’une liberté et d’une autonomie de pensée qui font cruellement défaut au sein de l’équipe municipale majoritaire, autonomie et liberté de pensée qui, seules,  crédibiliseront quelque peu votre rôle. Sans cette indépendance, vous ne serez qu’un instrument et un faire-valoir de la politique municipale. Ce n’est point là la fonction première d’un délégué de quartier qui ne saurait être l’objet d’une simple attente partisane!


 Avec nos salutations, recevez donc, Madame, Monsieur, l’assurance de notre vigilance démocratique. Nous veillerons  à votre information et à votre émancipation citoyennes. Vous dépasserez ainsi peut-être le simple effet d’annonce qui a présidé à votre désignation.                                                                                                       



                                                                                

Partager cet article
Repost0
Published by Marie-Pierre Sadourny-Gomez
4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 22:42

 

Affaire  n°1


 1- Election d'un adjoint (articles L.2122-8 et L.2122-10)

 

Explication de vote


Monsieur Roméo, nous allons voter contre la proposition de M. le maire et donc contre votre désignation comme adjoint à l’urbanisme. Nous souhaitons expliquer pourquoi :      


Indépendant du 04 mars 2009 « Il n’y a à Saint-Cyprien que des politiques. On n’entend jamais la voix des citoyens. C’est pour cela que nous avons crée le collectif UPLC. Nous sommes en dehors des clivages, des clans, des partis explique son porte parole Jean Roméo.» Quelques semaines après, il est tête de  liste affichant son appartenance à l’UMP et demandant l’investiture de l’UMP.

De vive voix le mardi 8 septembre 2009 , vous me demandez, M.Roméo, de faire avec vous barrage à T.Del Poso. Devant mon refus, la voix sanglotante et la larme à l’œil, vous me lancez : « Vous porterez la responsabilité de l’élection de Del Poso ! ». A plusieurs reprises et en de nombreuses circonstances, vous répétiez alors « Barrage à Del Poso, barrage à Del Poso !»

 Indépendant du 09 septembre 2009 « Deux des têtes de listes du premier tour dont Jean Roméo se sont employées à créer un Front Anti Del Poso. On a essayé l’alliance sacrée, je suis allé voir Sadourny, elle ne voulait pas et Guiraud était perdue depuis sa désinvestiture avance Jean Roméo»


3 citations seulement pour ne pas alourdir mon intervention, mais 3 citations suffisamment explicites,  et que vous avez reconnues bien sûr, M.Roméo, puisqu’elles sont tirées de votre propre campagne électorale.


Vous avez donc été élu avec 15.14% de voix  sur la base d’une déclaration forte : « faisons barrage à TDP ».


Je pourrais même rappeler une fois de plus, la proposition d’alliance de second tour que vous m’aviez faite  pour que nous constituions ensemble un front unique contre Thierry del Poso.

Cette proposition, je l’avais déclinée bien sûr au nom de mon refus de la politique politicienne dans laquelle, il faut bien le reconnaître, vous venez de tomber à nouveau.


M.Del Poso, faut-il que vous soyez embarrassé dans votre propre majorité pour pratiquer à ce point le pardon des offenses. A moins que votre propre stratégie politique ne vous contraigne à avaler la couleuvre… Après tout, si Paris vaut bien une messe, la course à la députation peut aussi s’accommoder du «  baiser de Judas ».


M.Roméo, faut-il que vous ayez soif de pouvoir et de reconnaissance publique (je n’ose parler d’indemnités), pour vous renier ainsi. Vous allez très certainement nous parler de l’intérêt suprême de Saint-Cyprien, de votre vigilance tatillonne pour redresser les penchants hasardeux de la politique majoritaire ; vous irez même jusqu’à dire que vous cimentez par votre ralliement, une majorité présidentielle à la tête de la commune, et cela au moment même où la politique locale craque de toutes parts et où le parti, dont vous vous réclamez abusivement pour rejoindre l’équipe Del Poso,  est très partagé et même éclaté au sein de cette enceinte !


Je laisse toutes ces arguties à l’appréciation de votre conscience. Tout cela n’est pas sérieux ! Ce qui m’intéresse davantage par contre, c’est le désarroi et la colère  de vos électeurs et de beaucoup de vos anciens colistiers. Leurs voix ne vous appartiennent pas et le calcul qui consiste à les additionner à celles de la liste majoritaire  est un calcul irrespectueux et malhonnête.


Vos électeurs, qui auraient pu être aussi les nôtres si j’avais donné suite à votre proposition d’alliance, ne peuvent que se sentir trompés. Vous les représentez fort mal si j’en juge par les protestations qui remontent jusqu’à nous et ils ont le sentiment que vous vous êtes servi d’eux… pour vous servir,  vous !


Très tranquillement, je m’adresse donc à eux, puisque vous ne l’avez pas fait vous-même. Et je leur dis de ne pas désespérer, qu’ils peuvent trouver au sein du conseil les véritables espaces d’opposition et d’exigence, pour lesquels , beaucoup d’entre eux ont cru voter.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Marie-Pierre Sadourny-Gomez
2 avril 2011 6 02 /04 /avril /2011 21:03

 

Intercommunalité :   


question écrite déposée auprès du cabinet du maire le 31 mars.


 

Monsieur le Maire,


Des partis politiques ou des municipalités, organisent ici ou là, pour l’information des citoyens, des réunions-débats sur les nouvelles mesures concernant l’intercommunalité. Vous-même, le 1er avril prochain, avez donné votre accord pour le prêt de la salle Pons et la tenue d’une réunion de ce type à laquelle doit participer entre autres intervenants, M.Pumareda maire d’Alenya et Vice-président de la Communauté de communes Sud Roussillon.


Nous souhaiterions avoir au cours du prochain conseil municipal quelques éclaircissements sur votre position personnelle quant au devenir de Sud-Roussillon, en tant que maire de Saint-Cyprien mais aussi en tant que Président de notre communauté de communes.

 

Conseillers municipaux de Saint-Cyprien, nous ne souhaitons pas en effet apprendre par d’autres que par vous-même les options qui s’offrent à nous ou éventuellement les décisions que vous avez déjà prises, au mépris d’ailleurs dans ce cas des promesses de consultation citoyenne que vous aviez faites lors de la campagne électorale.


 En vous remerciant de mettre cette question écrite à l’ordre du jour du Conseil Municipal du 4 avril prochain, je vous prie d’agréer, Monsieur le Maire, mes  salutations distinguées.

Partager cet article
Repost0
Published by Marie-Pierre Sadourny-Gomez
31 mars 2011 4 31 /03 /mars /2011 21:42

Ordre du jour du CM du 04 avril 2011

Partager cet article
Repost0
Published by Marie-Pierre Sadourny-Gomez
23 mars 2011 3 23 /03 /mars /2011 21:27

Chroniques de Saint-Cyprien-Conseil Municipal du 21 mars :


Ce conseil dépassa la promesse des fleurs et fut principalement marqué par :

        un maire en majesté !

et l’entrée en repentance de deux «redoutables opposants».


Une salle réaménagée, des cartons signalant leurs nouvelles places à certains conseillers municipaux ou adjoints en disgrâce, des chaises en petit nombre pour un public visiblement sollicité de tous côtés et venu assez nombreux, une table pour la presse, une autre pour administratifs et directeur de cabinet.   Ajoutons un  fauteuil directorial  et une seule bouteille d’eau à l’usage exclusif du futur occupant de la place d’honneur.

Une arrivée retardée du groupe majoritaire, peaufinant certainement dans une dernière répétition « à l’étage », l’attitude à adopter face aux méchants.

Visiblement, une mise en scène étudiée pour marquer les esprits et mettre au pas un conseil municipal qui menaçait d’être houleux. On allait voir ce qu’on allait voir : pour ceux qui en doutaient, le fauteuil et la bouteille signalaient indiscutablement la présence du personnage central, metteur en scène et principal acteur de la farce qui allait se jouer ! TDP arriva donc enfin, entouré de son groupe, et prit la place que lui désignaient fauteuil et bouteille, sceptres désormais indiscutables du pouvoir local…

La représentation pouvait commencer. Elle allait se dérouler en trois actes : d’abord, les déclarations martiales du maire. Ensuite le prétendu « débat » sur le DOB (débat d’orientation budgétaire). Enfin, les autres questions à l’ordre du jour du Conseil Municipal.

Nous laisserons provisoirement de côté les actes 2 et 3, non qu’ils ne présentent aucun intérêt, bien au contraire ! Ils sont même la raison d’être du CM. Mais nous ne pouvons que répéter ce que nous disons constamment, en vain : aucune politique globale n’est définie, les chiffres présentés à la gloire exclusive de la majorité sont faussés, le contexte général est naïvement noirci pour mieux faire ressortir les mérites de la vaillante équipe municipale.

 Par contre, nous allons nous attarder quelque peu sur la première phase de ce conseil. On se représente le tableau : le maire en majesté sur son trône en cuir, la bouteille d’eau à portée de main, les adjoints et les conseillers répartis tout autour de la table commune suivant un ordre étudié et changeant selon une étiquette à laquelle nous n’avons pas accès. L’opposition, du moins celle identifiée comme telle, est invariablement disposée, elle, dos au public, face à la table d’honneur. Elle a pour rôle premier de s’exprimer en des monologues de sourds destinés à prouver le respect et le bon fonctionnement de la démocratie, la patience  et le sens de l’écoute de la majorité.


Exemple : à une demande simple de l’opposition souhaitant que l’ensemble des personnes présentes puissent bénéficier d’un siège, il leur est répondu par la négative. Dix élus (comprendre : l’opposition hors les peu farouches MM. Romeo et De Sars, on comprendra tout à l’heure pourquoi) dix élus donc se lèveront et donneront leurs chaises au public. Ils resteront debout plus d’une heure et demie, de même qu’une partie de ce même public sans qu’aucun élu majoritaire ne daigne ou n’ose intervenir pour rétablir un semblant de dignité dans cette assemblée à deux vitesses ! Au bout d’une heure et demie, la punition ayant sans doute été jugée suffisante, le maire autorisa une suspension de séance et fit apporter des chaises à la demande de M.BenKemoun, intercesseur courageux bien que tardif…Les dix en profitèrent pour aller se désaltérer puisque l’eau sur la table leur avait été également refusée.

 

Image du Blog stcypnews.centerblog.net

"Thierry Del Poso, homme d'ouverture : l'opposition debout durant 1h30, sans chaises,
mais aussi privée d'eau, de micro et de matériel pour prises de notes ! "

 photo stcypnews.centerblog.net.


Vétilles que tout cela ? Pas sûr, pas sûr du tout ! Tout est signe dans une enceinte symbolique et il y a peu de place pour le hasard. Nous avions souhaité faire de la politique autrement et nous nous trouvons dans un fonctionnement où les techniques d’intimidation et de mortification l’emportent sur les devoirs de transparence et d’ouverture et sur les impératifs de persuasion et d’exemplarité…


Exemple : le maire a cru bon de hausser le ton et les mots de diffamation et de lynchage ont même été prononcés avec menace d’en référer à la justice. Une première fois pour défendre l’honneur d’un « homme et de sa famille », homme que personne apparemment n’a nommé, mais qui aurait reconnu dans les blogs une bonne aventure qu’on lui aurait abusivement attribuée. Une seconde fois, pour défendre l’employée « lynchée » par la foule lors de la manifestation des propriétaires de mobil-homes du Fourty. Dans les deux cas, il est curieux de constater qu’à partir de faits précis, avérés ou non d’ailleurs, le premier réflexe du maire n'est jamais de prendre de la hauteur. Nous aurions apprécié une déclaration forte sur ce que représente symboliquement une mairie, sur l’incongruité et l’impudence de prêter à un élu, dans une enceinte ainsi « sacralisée », des comportements si éloignés de l’éthique nécessaire à un représentant du peuple pour l’accomplissement de sa mission. Nous aurions apprécié une tirade de haute volée dans la 2ème affaire avec à la clef une leçon de  vivre-ensemble et de solidarité communale pour rappeler  à l’ordre  des manifestants supposés outrancièrement agressifs à l’encontre d’une employée au service de la commune. Nous aurions été complaisants au point de faire semblant de croire que chacun était dans son rôle, le maire notamment en « protégeant ses personnels », mais avec la prudence qui sied en de pareilles circonstances, les faits pouvant à tout moment se montrer têtus. Au lieu de cela, une attaque en règle et sans discrimination qui ne dit rien sur le fond mais instrumentalise la morale en stigmatisant la réaction sans rien dire sur l’action elle-même. Manque de mesure, défaut d’analyse, maladresse, calcul cynique  ou mauvais conseillers ?

Instrumentalisation, manipulation, voilà bien des reproches (et pas des moindres) que nous faisons régulièrement au maire. Nous en avons eu quelques exemples au cours de cette soirée. Le plus cocasse a été la mise en scène du ralliement de MM.Romeo et De Sars au groupe majoritaire.

Le maire introduit le sujet, pointant avec satisfaction l’attitude positive de certains dans l’opposition (comprendre : Romeo-De Sars). Il annonce ensuite l’ouverture de son groupe majoritaire aux deux repentis. Touchant ! et demande si quelqu’un veut prendre la parole, regardant avec insistance du côté de M.Romeo, tétanisé apparemment par le grand-écart à effectuer pour atteindre le graal. Oh, surprise ! L’heureux élu, si l’on ose dire, sort un discours tout prêt de son cartable et, assurant sa voix pour que l’émotion soit perceptible mais pas trop, se lance dans une tirade dont les propos à la gloire de son bienfaiteur sont ponctués d’effets de menton réprobateurs à l’adresse d’ une opposition aux intentions supposées politiciennes ! N’écoutant que son courage et sans craindre la contradiction, il affiche son droit à rejoindre  la majorité puisqu’il la rejoint, dit-il, au nom de l’UMP dont il se revendique avec sa co-listière, reconstituant ainsi d’après lui le groupe «  majorité présidentielle » qui gère Saint-Cyprien !...Il y aura forcément explication de texte au sein du groupe majoritaire…qui devra certainement dans les prochains jours faire de la place à 1 ou 2 adjoints méritants.


Un ralliement, ça se récompense,….en bonne politique politicienne.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Marie-Pierre Sadourny-Gomez
21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 23:30

Ordre-du-jour-du-CM-du-22-mars-2011.jpg

Partager cet article
Repost0
Published by Marie-Pierre Sadourny-Gomez
16 mars 2011 3 16 /03 /mars /2011 22:49

 

JAPON

 

Nous évitons dans ce blog toutes considérations autres que celles qui relèvent de la vie locale. Tâche parfois frustrante tant l’imbrication des intérêts étalés et la superposition des ambitions se mêlent  et débordent du cadre strict des affaires de Saint-Cyprien ; tant  les comportements locaux que nous dénonçons se nourrissent aux sources mêmes d’un pouvoir plus lointain et s’autorisent des mauvais exemples donnés… L’air du temps…

Nous allons pourtant aujourd’hui, l’espace  de quelques lignes,  déroger à nos principes et sortir du cadre cyprianais.


Comment en effet passer sous silence la terrible catastrophe qui secoue le Japon et inquiète la planète?


Sans tomber dans le misérabilisme, donc le plus simplement possible, disons tout de suite notre sincère, totale et profonde compassion devant « la douleur des hommes ».

Sans tomber dans le manichéisme idéologique, disons également notre tout aussi réelle et profonde répulsion envers ces marchands du temple qui, masqués derrière leurs dividendes,  ont joué de leur influence pour imposer des systèmes fous que leurs victimes acceptent au nom d’un réalisme qui les détruit.

Disons aussi notre mépris envers ceux qui, sans vergogne, raisonnent cyniquement en termes de marché, supputent déjà sur le fabuleux bénéfice qu’ils pourront retirer d’un Japon à reconstruire,  de sources d’énergie à remplacer et à diversifier, se positionnant sur les décombres de villes ravagées et habillant leurs engagements à venir d’une vertu compassionnelle qu’ils ne pratiquent pas.

Disons encore notre désarroi face à la situation de détresse  dans laquelle se trouvent hommes, femmes, enfants et vieillards, tous obscurs, tous perdants habituels et programmés,  tous  sans-grades, désignés et abandonnés à leur  triste sort de victimes résignées, ignorants des enjeux économiques qui ont causé leur perte, ignorants mais pleins de gratitude envers les mains qui se tendent.

Disons enfin notre admiration douloureuse pour ces « liquidateurs » chargés de travailler au plus près des réacteurs en fusion, travailleurs condamnés au nom d’un impératif humanitaire qui leur vaudra une médaille et peut-être une pension… pour leur veuve. C’est le prix de la vie, celle que l’exploitant de la centrale achète pour servir les intérêts supérieurs de son groupe et de ses actionnaires.

Science sans conscience…

Halte là ! s’indigneront certains. Que ferions-nous sans le nucléaire ? Comment nous y prendrions-nous pour assurer l’énergie nécessaire à notre développement, à notre industrie, à nos transports, à nos hôpitaux, à nos villes et villages….

Nous n’avons pas l’intention de mener ici ce débat. De toutes façons, ce sont là arguments classiques mais pertinents si l’on considère l’absence d’alternative immédiate si s’imposait la disparition brutale de ce mode de production d’énergie. Disparition qui ne peut effectivement s’envisager sans véritable révolution dans nos modes de vie de pays riches…

Arguments d’un apparent bon sens qui cependant ont jusqu’à présent servi d’alibi non seulement à l’exploitation des centrales existantes, mais aussi à leur prolifération par leur exportation, au nom bien sûr, de la lutte contre le chômage, au nom des devises à faire rentrer, au nom du bien être à partager avec les pays moins avancés dans la recherche mais…solvables !

 Science sans conscience…

Alors, que faire ? Certainement  résister à la « solidarité internationale des lobbies nucléaires » qui n’hésiteront pas à « tirer les leçons de l’expérience » comme ils disent, relayés par les gouvernements qui parlent, eux, des leçons à tirer par le « retour d’expérience » ; se diriger résolument vers d’autres formes de production d’énergie, tout en continuant à renforcer la surveillance de l’existant, en envisageant tous les risques possibles, même les plus extravagants…

Science avec conscience…

Le tremblement de terre de Lisbonne en 1755, d’une intensité estimée à 8,7, et le tsunami qui s’ensuivit firent entre 50.000 et 100.000 victimes. Voltaire fit remarquer que si les immeubles avaient été moins hauts, il y aurait eu moins de morts. La catastrophe  qui jusqu’alors était imputée à la colère divine, était ainsi, pour la première fois dans l’histoire, « laïcisée» puisque ses conséquences dépendaient en grande partie de l’homme.

Si pour une large part (tremblement de terre et tsunami) la catastrophe du Japon échappe à la responsabilité directe des hommes (encore que…), la présence de centrales nucléaires en bord de mer et en zone hautement sismique nous renvoie à nos inconséquences et aux enjeux d’intérêts. Il a fallu l’insouciance et le silence du plus grand nombre pour que ces appétits l’emportent, là-bas comme ici. Et lorsque survient la catastrophe, on ne trouve rien de mieux, pour contrer le scandale, que d’invoquer  le ciel, des circonstances exceptionnelles ou l’injustice du sort. Devant les incrédules ou les mauvais esprits, on peut même aller jusqu’à philosopher sur le risque zéro « dont chacun sait qu’il n’existe pas », argument massue qui absout par avance les bavures de l’imprévision ou du laisser-faire.

A défaut de confiance, pour garder cependant quelque espoir en l’action des hommes, il ne reste plus guère que l’appel à l’émotion et à la solidarité, valeurs refuges dont se réclament ceux-là mêmes qui les bafouent.  Soyons en effet assurés que le terme de solidarité sera sur-employé au cours de la très douloureuse et longue période qui s’ouvre devant nous. 

Les medias, les partis politiques, les lobbies vont faire assaut de larmes. Chacun se dédouanera des manquements à ses responsabilités d’informateur, de prévisionniste ou de chasseur de profits. Chacun discourra savamment ; les media verseront dans le pathos, les politiques proposeront un audit, les lobbies des indemnités ; les philosophes en tireront même des préceptes, une morale et écriront des paraboles ! Comme à l’accoutumée…

Et cela ne suffira pas à changer les choses…

Car le temps de la seule émotion n’est pas le temps du citoyen.

Seul le citoyen, c’est-à-dire l’individu conscient de sa place au sein du groupe mais aussi des enjeux collectifs, exerçant son esprit critique mais ouvert à la réflexion et à l’échange, respectueux des autres comme de lui-même, peut participer aux grands choix de société en connaissance de cause, préservant ou replaçant par son action le respect de la Vie au centre du contrat social. Une vie qui ne peut être malmenée ou pire, confisquée, pour des raisons idéologiques ou à cause d’intérêts égoïstes, une vie que chacun est en droit d’aménager au mieux et de mener jusqu’à son terme naturel.


La catastrophe  du Japon nous rappelle brutalement la fragilité de ce droit face à la triviale mécanique de la course aux profits et aux fausses nécessités ainsi que le caractère provisoire des situations acquises. Stupéfiante révélation, précisément parce que le Japon est un pays moderne dont l’expertise technologique était universellement reconnue et donnée en exemple…

 Ces simples constatations devraient nous rendre plus soucieux de la planète et des générations qui suivent. Elles devraient aussi nous mobiliser, en tant que citoyens, sur les enjeux de proximité. Il n’y a pas d’égoïsme en effet à juger et à tenter d’aménager son environnement immédiat suivant les valeurs et des règles favorables à chacun. Par contre, accepter qu’un clan confisque le pouvoir de décider dans son seul intérêt, c’est démissionner.

Or, ce sont souvent les petits renoncements accumulés qui font les catastrophes.

Parabole des petits ruisseaux qui font les grandes rivières.

Résister au lieu de renoncer, c’est refuser le cynisme facile et la pseudo-fatalité. Résister, c’est s’approprier sa propre vie pour la replacer dans un contexte plus large qui lui est nécessaire et lui donne sens ; c’est participer à la construction de ce contexte ; c’est refuser de s’en remettre aveuglément à des systèmes qui oublient l’homme au profit de considérations idéologiques ou financières ; c’est ne pas s’en remettre aveuglément à des spécialistes, qu’ils soient hommes politiques providentiels ou penseurs charismatiques ; c’est ne pas se rendre avant d’avoir combattu.


Une douloureuse et longue période s’ouvre devant nous. Si le citoyen ne s’impose pas, on peut redouter que des troubles n’éclatent ici et là dans les mois qui viennent. Ils seront la conséquence du sentiment d’injustice et d’abandon, de  l’angoisse, du « ras-le-bol », de la misère, du déclassement brutal de certaines populations. Ce seront, si nous n’y prenons garde, des révoltes aux motifs diffus et multiples qui ouvriront grand la porte à des aventurismes politiques.


(Bien sûr, ramenées au microcosme cyprianais, ces considérations générales mettent hors-jeu, en les rendant encore plus insupportables, la superficialité, la suffisance et l’égoïsme étroit des comportements majoritaires. Elles rendent aussi plus indispensable et salutaire le sursaut collectif que nous appelons désormais de nos vœux.)

Partager cet article
Repost0
Published by Marie-Pierre Sadourny-Gomez
16 mars 2011 3 16 /03 /mars /2011 10:30

Convocation-conseil-de-communaute-16-03-11.jpg

Partager cet article
Repost0
Published by Marie-Pierre Sadourny-Gomez
15 mars 2011 2 15 /03 /mars /2011 15:03

Agents publics

 

L’Indépendant du 2 mars 2011 publiait un article intitulé « Deux plaintes déposées après la manifestation » (manifestation des propriétaires de mobil-homes du Fourty.).

Cet article reprenait les propos tenus par un agent de la Police Municipale : « On est là pour protéger tout le monde, y compris les manifestants. Mais on se fait insulter copieusement. On ne peut pas remplir notre mission car on ne nous respecte pas. Les gens font l’amalgame avec la politique et nous en veulent. Cette attitude est inadmissible et nous allons voir avec la gendarmerie pour voir la suite à donner et évoquer les événements futurs.»

 

La section Police Municipale du syndicat FA-FPT 66 a réagi à cette déclaration et a tenu à préciser que ces propos n’engageaient que le seul agent en question.  « La majorité des policiers municipaux de St-Cyprien n’ont pas la même perception de la situation. Ils ne se sentent absolument pas mésestimés par la population et accomplissent leurs missions en toute sérénité. Les invectives auxquelles ils peuvent être exceptionnellement exposés - et qui font partie des inconvénients du métier – ne nuisent aucunement au bon déroulement de leurs interventions. »

 

Nous relevons ci-dessus avec une grande satisfaction la déclaration de la section municipale du syndicat FA-FPT. Elle confirme le professionnalisme et le sens du service public de ce corps de fonctionnaires territoriaux. Elle nous semble également témoigner d’une grande lucidité face aux tentatives de récupération partisane dont la police municipale (entre autres) pourrait être l’objet.

Cette lucidité et cette préoccupation de sérénité sont également les nôtres, nous qui redoutons plus largement l’instrumentalisation des fonctionnaires et employés publics, leur « mise au pas » à des fins politiques, étrangères aux intérêts du service et de la commune. D’ailleurs, il y a peu, nous écrivions à leur intention:

 

« Nous connaissons la position délicate dans laquelle vous vous trouvez. Certains d’entre vous doivent même, à tel ou tel élu, leur présence ou position au sein des services. Vous pouvez donc décider de faire passer une certaine loyauté reconnaissante ou même la simple prudence avant une position citoyenne qui comporte d’évidence quelques risques avec l’équipe en place. Nous pouvons quant à nous comprendre vos motivations et c’est pourquoi nous ne vous sollicitons pas. Pour autant, vous n’êtes ni aveugles ni sourds et avez votre propre jugement sur la gestion de la ville au quotidien. Beaucoup d’entre vous payent leurs impôts sur Saint-Cyprien et vos obligations ne vont pas jusqu’à vous interdire tout jugement et entraver votre libre arbitre.

N’acceptez donc pas de vous laisser instrumentaliser en répondant à des sollicitations d’élus qui vous paraîtraient relever de tactiques politiciennes et seraient donc contraires à vos obligations de réserve, surtout bien sûr si ces sollicitations prenaient la forme d’intimidations.  En tant qu’agents publics, vous avez des droits qui vous protègent. Vous avez aussi des obligations dont l’accomplissement ne peut être partisan car il est le gage d’un fonctionnement régulier et serein du service public auquel nous sommes tous fortement attachés. 

 

Nous comptons sur vous car nous n’oublions pas la mise en garde de Montesquieu : «Quand dans un royaume il y a plus d'avantage à faire sa cour qu'à faire son devoir, tout est perdu"

 

 

 

Partager cet article
Repost0
Published by Marie-Pierre Sadourny-Gomez